Varroa sape la santé de la colonie à plusieurs niveaux :
En pompant l’hémolymphe des abeilles, il les affaiblit, réduit leurs capacités de résistance, réduit leur durée de vie et au final réduit le travail qu’elles sont capables de fournir. En pratique, il affaiblit les colonies et réduit les récoltes.
Il favorise l’apparition d’autres maladies : loque américaine, loque européenne, mycoses...
Il agit, d’une part, en affaiblissant les adultes et en particulier les nourrices (qui produisent une gelée royale en quantité moindre et de moins bonne qualité, donc une alimentation médiocre pour les larves) et affaiblit également le couvain directement ou indirectement.
Il agit également comme vecteur pour un certain nombre de virus (virus des ailes déformées, virus du couvain sacciforme...).
Ces pertes brutales ont généralement lieu en été. Globalement, pour simplifier, la population de varroa est relativement modeste au début du printemps. en progressant vers le printemps puis l’été, la population de varroa augmente ensuite de plus en plus rapidement, mais dans le même temps la population d’abeilles et la quantité de couvain augmente elle aussi, nettement plus vite généralement : l’impact du varroa sur le couvain et les adultes est alors modeste.
Avec la chute ou le blocage de ponte de la reine qui intervient fin juillet, l’équilibre des forces s’inverse. La quantité de couvain, très importante jusque là devient très faible, mais à ce même moment, la quantité de varroa est maximale : c’est le crash : le couvain est alors surparasité et la mortalité du couvain massive, d’où l’effondrement de la colonie.
Parce qu’il a posé une bombe à retardement à l’automne : à ce moment, se développent et naissent les abeilles d’hiver, qui auront la lourde tâche d’assurer l’hivernage et le départ de la colonie au printemps suivant. Pour passer l’hiver, ces abeilles ont un corps gras particulièrement développé. Ce corps gras constitue chez l’abeille une organe de réserve énergétiques et en protéines. Un couvain fortement parasité par varroa en automne donne naissance à des abeilles d’hiver affaiblies, qui ne pourront pas forcément assurer la survie de la colonie durant l’hiver.
Pour la même raison. Couvain d’automne parasité par varroa = abeilles d’hiver faibles. Si la colonie à la chance de passer l’hiver, elle ne sera pas forcément capable de remplir sa mission suivante : le redémarrage de la colonie au printemps.
Oui, obligatoirement.
Certains apiculteurs font le choix de ne pas traiter contre varroa et leur argument est qu’il ne constatent pas de pertes hivernales anormales ou d’effondrement soudains de colonies. Il faut malheureusement considérer que ces apiculteurs ont de la chance et laisse une lourde épée de Damoclès au dessus de leur ruches. Jusqu’ici leurs populations de varroas n’ont pas atteint un seuil létal pour les colonies, mais sans contrôle elles peuvent l’atteindre de manière imprévisible.